L’ELECTROACOUCYCLE
 

Voici un montage possible d’électroacoucycle (j’assume pleinement être l’auteur d’un tel néologisme) que j’emploie actuellement. Tous les éléments sont amovibles car j’utilise ce vélo pour mes déplacements quotidiens. A défaut d’autre chose, la roue arrière est soulevée par un home-trainer, en roue libre (car le rouleau tournant supposé simuler une vraie course n’est pas installé). On en trouve de différentes marques à Carrefour par exemple (et c’est au-dessus de 100 € en général ! C’est cher, surtout pour au final n’utiliser que le “squelette” (heureusement je peux aussi l’employer pour opérer différents réglages et réparations quotidiens (vitesses, freins arrière...)). Allez trouver autre chose dans le commerce ! Que ceux qui connaissent un moyen de se procurer des stands non-“home-trainer” me l’écrivent, je me ferai une joie de mettre un lien (encore faudrait-il des stands à même de supporter le poids d’un homme...).

Un pied (derrière la roue arrière) porte un micro qui capte le son émis par les rayons qui viennent au fur et à mesure que l’on pédale et à intervalles plus ou moins réguliers (et avec une sonorité plus ou moins fluctuante) percuter le médiator en plastique (de guitare, mais on peut utiliser n’importe quoi d’autre, du métal sera plus résonnant par exemple...), fixé sur le hauban. Le microphone est relié à une carte son elle-même reliée à l’ordinateur qui contrôle le signal, le transforme, le “boucle”, le “croise” avec des samples, le “granule” etc., et le renvoie vers ampli et baffles, toujours via la carte. Le tout étant d’avoir un bon équilibre entre le son brut et le son transformé, on est obligé d’amplifier pas mal ! Surtout que s’y ajoute le bruit du frottement des fils électriques dénudés sur le papier aluminium (scotché sur des rayons), pour ajouter un effet lumière au son (par le biais de la dynamo...), comme nous le verrons. A ce propos, il est bon d’utiliser un microphone à courte portée (en règle générale de type “dynamique” comme le SM57) si on veut minimiser la captation d’un tel bruit.

Un autre microphone  (entouré, sur la poignée gauche, et ci-dessous)  sert à capter le son de la sonnette (lui aussi transformé, “loopé”, “granulé” etc.). Il s’agit d’un micro pour saxophone, pratique car on peut le fixer au moyen d’une pince, ça fait l’affaire...

Vue du médiator capté par le micro :


Par chance se trouvait fixée sur le hauban une lamelle métallique percée (qui servait avant à fixer un garde-chaîne). Mais cette lamelle est trop rigide et épaisse pour servir elle-même de médiator. Pour fixer un médiator dessus, donc, on perce ce dernier en son centre et on introduit une vis serrée avec un écrou. Lorsqu’on veut utiliser son vélo pour se déplacer (sans pour autant devenir une attraction ambulante) il suffit de desserrer l’écrou, de faire pivoter le médiator à angle droit, et de resserrer. Il ne peut ainsi plus percuter les rayons. On peut aussi bien sûr souhaiter être une attraction ambulante, mais il est alors préférable d’aller au-delà d’un simple médiator...

Ci-dessous : deux feuilles d’aluminium, découpées et pliées, sont fixée sur la roue au moyen de ruban adhésif. Comme on le voit à cette distance, la petite feuille située en bas à droite se rapproche plus du pneu que l’autre, nous allons voir pourquoi.

C’est sur l’autre face de la  roue que se trouve l’essentiel de la fixation des feuilles sur les rayons au moyen de ruban adhésif :

Trois fils électriques dénudés en leur extrémité frottent sur l’aluminium conducteur : deux sont reliés aux phares (avant et arrière) et un à la dynamo : celui du milieu. Lorsqu’au fur et à mesure que l’on roule le fil du milieu et au moins un des deux autres sont en contact avec la feuille conductrice, le courant passe entre eux et au moins une ampoule s’allume.  Comme on le voit ci-dessous la distance par rapport au pneu et la superficie variable des feuilles conductrices permet de mettre en contact alternativement : les deux fils du haut, les trois ensemble, les deux du bas. Ce qui fait qu’un phare s’allume, puis les deux, puis l’autre alternativement... En prime des étincelles sont émises par le frottement des fils sur les rayons...

Avec un peu de recul :

Pour finir la présentation, un extrait video (surtout sonore...) :